L’ablation par cathéter de radiofréquence
Qu’est ce que l’ablation ?
Premièrement, il faut clarifier le terme d’ablation qui est en fait l’anglais de cautérisation. Aucune pièce anatomique n’est enlevée lors de l’intervention.
La cautérisation par radiofréquence permet de détruire par le contact d’un cathéter les cellules cardiaques dans les cavités choisies en délivrant un courant alternatif.
Pendant l’examen
Une fois installé sur la table d’examen, les infirmières vous équiperont des électrodes, patchs et systèmes de surveillance nécessaires au bon déroulement de l’examen. Vous serez endormi par le médecin anesthésiste, assisté d’un infirmier anesthésiste.
Le déroulement de l’intervention
L’intervention se déroule au bloc opératoire sous anesthésie locale ou générale en fonction du type d’intervention.
Le rythmologue ponctionne la veine fémorale droite au niveau du pli de l’aine.
Ensuite, il positionne les cathéters dans les cavités cardiaques en passant par le réseau veineux ou artériel.
Dans un premier temps, il effectue une exploration électrophysiologique en analysant les signaux électriques afin de déterminer le circuit de votre arythmie. Dans un deuxième, il réalise minutieusement et point par point l’ablation par radiofréquence. Après avoir vérifié l’efficacité de l’ablation, il retire le matériel et réalise un pansement compressif sur l’aine. Cela permet de limiter le risque de constitution d’un hématome. Le patient peut alors passer en salle de réveil avant de retrouver sa chambre.
Quels sont les risques de l’ablation ?
Les complications sérieuses sont rares, leur incidence combinée étant inférieure à 1%.
La plupart des complications est bénigne : petit hématome au point de ponction, douleurs thoraciques transitoires, etc.
Dans d’autres cas, il peut s’agir :
-Des complications vasculaires liées à la mise en place des cathéters par la veine fémorale, au niveau du pli de l’aine : fistule artério-veineuse, pseudo-anévrysme, hématome nécessitant
-D’un épanchement péricardique : collection de sang autour du cœur pouvant former une compression du cœur (appelée tamponnade) nécessitant alors une évacuation
-Ralentissement ou interruption de la transmission électrique normale des oreillettes vers les ventricules nécessitant la mise en place d’un stimulateur cardiaque permanent
-accidents thrombo-emboliques par formation de caillots sanguins qui peuvent migrer dans la circulation. Pour tenter de prévenir ces accidents, un traitement anticoagulant peut être institué pendant la période opératoire ;
-D’une ulcération de l’œsophage
-Lésions d’une artère coronaire, de l’aorte ou d’une valve cardiaque
Les décès sont heureusement exceptionnels.
Quelle surveillance après ablation ?
Etant donné les points communs entre flutter et fibrillation, il n’est pas étonnant que les deux arythmies coexistent. Dans les deux ans suivant l’ablation curative du flutter, c’est même près d’un patient sur trois qui fera de la fibrillation, ce qui obligera à reprendre le traitement anticoagulant. Le cardiologue réalisera bien souvent plusieurs enregistrements de 24 heures