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La fibrillation atriale

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Qu’est-ce que la fibrillation atriale ?

La fibrillation atriale (ou auriculaire) (FA) est l’arythmie cardiaque la plus fréquente, touchant 1-2% de la population générale et 10% des personnes âgées de 80 ans et plus.

Elle peut apparaitre dès 30-40 ans et sa prévalence va crescendo avec l’âge.

La FA est souvent associée à l’hypertension artérielle, au diabète, aux pathologies cardiaques ou pulmonaires, ou encore à l’insuffisance rénale mais dans un tiers des cas elle est isolée.

La FA correspond à des décharges électriques rapides et anarchiques à plus de 400 battements par minute. Elle provient au début de la maladie, des veines pulmonaires qui se jettent dans l’oreillette gauche. Les crises d’arythmie sont alors paroxystiques, durant quelques minutes à quelques heures.

Quand la maladie progresse, et que l’oreillette gauche se dilate, les crises deviennent persistantes, durant plusieurs jours à plusieurs semaines, voire plusieurs mois sans retour à un rythme normal.

La perte de la contraction efficace des oreillettes qui fibrillent, peut entraîner la formation de caillots sanguins dans le cœur. Ils risquent de migrer vers d’autres organes et entraîner des accidents vasculaires ischémiques notamment cérébraux.

Quels sont les symptômes de la fibrillation auriculaire ?

Les patients décrivent le plus souvent des palpitations. Ils ont des sensations de coeur battant trop vite et de façon irrégulière.
D’autres symptômes sont aussi très fréquents : une fatigue importante, un essoufflement à l’effort, des douleurs thoraciques ou encore une limitation de l’activité physique.

 

Quels sont les risques de la fibrillation auriculaire ?

La gêne occasionnée peut être importante mais il n’est pas rare de découvrir la FA « par hasard », lors d’une consultation systématique avec le médecin traitant.

Le risque le plus redouté est celui d’accident vasculaire cérébral (AVC) lié à la formation d’un caillot dans l’oreillette et sa migration dans la circulation sanguine générale jusqu’aux vaisseaux cérébraux. Le risque de survenue d’un AVC est de 5% par an en moyenne.

Grâce aux anticoagulants, on réduit considérablement le risque d’AVC ou de dommages aux organes causés par la migration des caillots sanguins.

La FA peut également être responsable d’insuffisance cardiaque, notamment lorsque la transmission de l’activité électrique des oreillettes aux ventricules est trop rapide. Les ventricules battent alors trop vite et peuvent finir par s’affaiblir après quelques jours ou semaines. 

 

Quels sont les traitements possibles ?

La fibrillation atriale doit être prise en charge par le Rythmologue, qui est un cardiologue spécialisé dans le domaine des arythmies.

Le premier traitement essentiel est le traitement anticoagulant dont le but est de prévenir la formation de caillots dans l’oreillette et donc le risque d’AVC.

La prescription de ce traitement anticoagulant va dépendre du risque particulier à chaque individu de fabriquer des caillots de sang. Ce risque est déterminé en fonction de la présence ou non de certaines caractéristiques cliniques (âge avancé, sexe féminin, diabète, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, maladie vasculaire, antécédent d’AVC). En pratique, la grande majorité des patients atteints de FA se verra proposer un traitement anticoagulant, le choix de la molécule se faisant en fonction des contre-indications éventuelles et de la préférence du patient et du médecin.

Ensuite, il s’agira de traiter l’arythmie.

L’objectif initial vise à restaurer le rythme cardiaque normal. On utilise habituellement en première intention des médicaments appelés anti-arythmiques (Flécaïne, Amiodarone, etc.) qui permettent d’éviter la récidive de la fibrillation atriale.

L’amiodarone est le médicament le plus efficace mais possède des effets secondaires plus nombreux que les autres.

Malheureusement, aucun de ces médicaments ne permet une guérison.  On propose donc aux patients qui ne souhaite pas prendre de médicaments à vie ou en cas d’échec de ces derniers, un traitement par ablation qui est plus efficace que les médicaments quelle que soit l’ancienneté de la maladie.

 

Qu’est-ce que l’ablation ?

Ablation signifie en fait cautérisation en anglais. Elle permet grâce à un cathéter de radiofréquence d’aller traiter de façon extrêmement précise le site des arythmies. Cette intervention se fait sous anesthésie générale, via la veine fémorale droite. Elle dure 1h lorsqu’on est au début de la maladie et jusqu’à 3h lorsqu’elle elle installé depuis plus longtemps.

Dans la grande majorité des cas, les patients sortent le lendemain de l’intervention.