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L’ablation par Electroporation 

Ablation Fibrillation Atriale

Qu’est ce que l’ablation par électroporation ?

Premièrement, comme pour la radiofréquence, il faut clarifier le terme d’ablation qui est en fait l’anglais de cautérisation. Aucune pièce anatomique n’est enlevée lors de l’intervention.

La cautérisation par électroporation se fair par une nouvelle technique utilisant une nouvelle énergie. Elle permet de détruire sélectivement les cellules myocardiques  au contact du cathéter et ainsi de réduire les risques (faibles) pour les organes adjacents.

Cette technique est uniquement réservée à l’ablation de la fibrillation atriale paroxystique. Le système actuel permet uniquement de s’appliquer au niveau des veines pulmonaires responsable de la fibrillation atriale. Le choix de la technique est donc effectué au cas par cas par le rythmologue selon votre pathologie rythmique.  

Pendant l’examen 

Une fois installé sur la table d’examen, les infirmières vous équiperont des électrodes, patchs et systèmes de surveillance nécessaires au bon déroulement de l’examen. Vous serez endormi par le médecin anesthésiste, assisté d’un infirmier anesthésiste.

 

Le déroulement de l’intervention

L’intervention se déroule au bloc opératoire sous anesthésie générale.

Le rythmologue ponctionne la veine fémorale droite au niveau du pli de l’aine.

Ensuite, il positionne les cathéters dans les cavités cardiaques en passant par le réseau veineux.

Dans un premier temps, l‘intervention consiste donc en l’application d’un courant biphasique pulsé de 2000 Volt avec 8 application par veine pulmonaire. Après avoir vérifié l’efficacité de l’ablation, nous retirons le matériel et réalisons un pansement compressif sur l’aine. Cela permet de limiter le risque de constitution d’un hématome. Le patient peut alors passer en salle de réveil avant de retrouver sa chambre.

 

Quels sont les risques de l’ablation ?

Les complications sérieuses sont rares, leur incidence combinée étant inférieure à 1%.

La plupart des complications est bénigne : petit hématome au point de ponction, douleurs thoraciques transitoires, etc.

 

Dans d’autres cas, il peut s’agir : 

-Des complications vasculaires liées à la mise en place des cathéters par la veine fémorale, au niveau du pli de l’aine : fistule artério-veineuse, pseudo-anévrysme, hématome nécessitant

-D’un épanchement péricardique : collection de sang autour du cœur pouvant former une compression du cœur (appelée tamponnade) nécessitant alors une évacuation

-Ralentissement ou interruption de la transmission électrique normale des oreillettes vers les ventricules nécessitant la mise en place d’un stimulateur cardiaque permanent

-accidents thrombo-emboliques par formation de caillots sanguins qui peuvent migrer dans la circulation. Pour tenter de prévenir ces accidents, un traitement anticoagulant peut être institué pendant la période opératoire ;

-Pas de risque d’ulcération de l’œsophage grâce la sélectivité du tissu myocardite par l’électroporation. 

-Lésions d’une artère coronaire, de l’aorte ou d’une valve cardiaque

 

Les décès sont heureusement exceptionnels.

 

Quelle surveillance après ablation ?

Etant donné les points communs entre flutter et fibrillation, il n’est pas étonnant que les deux arythmies coexistent. Dans les deux ans suivant l’ablation curative du flutter, c’est même près d’un patient sur trois qui fera de la fibrillation, ce qui obligera à reprendre le traitement anticoagulant. Le cardiologue réalisera bien souvent plusieurs enregistrements de 24 heures